Glamour à portée, l'association pour rendre le handicap plus glamour !


Glamour à portée est une association loi 1905 destinée à changer le regard porté sur le handicap et sensibiliser l'ensemble du public aux droits fondamentaux des personnes handicapées. 

 

Quel rapport entre le glamour et le droit?

La notion de glamour vise pour moi à faire porter un regard sur le handicap comme une situation pouvant s'accorder avec la notion d'attrait et de désir.

Trop souvent, les personnes handicapées sont directement associées à leurs pathologies en omettant qu'elles sont des êtres humains, faits de chair et d'os. 

Trop souvent aussi, l'accessibilité nous est présentée comme un concept purement technique de mise en conformité de bâtiments, ou par une approche situationnelle.

 

A ces conceptions, je dis non.

 

Non, l'accessibilité n'est pas une notion se suffisant à elle-même, à isoler de l'approche des droits fondamentaux.

Elle est au contraire à concevoir comme un simple moyen de privilégier l'accès des personnes handicapées à ces droits fondamentaux. 

 

Elle permet l'accès à l'autonomie de la personne handicapée et parce qu'il existe un lien pour moi direct entre autonomie et bien-être, l'accessibilité est donc une notion indétachable du droit de la santé.

 

Voilà donc pour moi la nature évidente du lien entre le droit et la notion de glamour, de bien-être.

 

Le droit de la santé. 

 

Car pour moi, rendre plus glamour la notion de handicap ne se résume ni à l'apparence ni à une approche purement superficielle. 

 

Pour moi, l'abord de la question du glamour et de l'attrait, doit intervenir dans un contexte de sensibilisation aux droits fondamentaux et d'exposition de nos corps différents. 

 

En effet, l'ensemble de l'arsenal législatif assure à la personne handicapée le bénéfice de droits et de libertés.

 

Les textes : 

 

  • Tout d'abord, la Convention des Nations Unies relatives aux droits des personnes handicapées datant du 13 décembre 2006 consacre en son article 25 le droit pour les personnes handicapées de jouir du meilleur état de santé possible. Les Etats partis à celle-ci doivent donc mettre en oeuvre tous les moyens envisageables pour offrir aux citoyens un accès de qualité aux services de santé.
  • De plus, la loi pour l'égalité des droits et des chances du 11 février 2005 instaure par son article 40 une obligation d'accessibilité applicable à tous les Etablissements Recevant du Public, incluant donc les Etablissements de santé (hôpitaux, cabinets...).
  • Cette loi consacre par ailleurs en son article 11 un devoir de compensation du handicap à destination des personnes handicapées incombant à la société. Cette disposition définit la notion de compensation comme une notion consistant, pour la personne handicapée, "à répondre à ses besoins, qu'il s'agisse de l'accueil de la petite enfance, de la scolarité, de l'enseignement, de l'éducation, de l'insertion professionnelle, des aménagements du domicile ou du cadre de travail nécessaires au plein exercice de sa citoyenneté et de sa capacité d'autonomie,"

 

L'autonomie est donc un élément de définition du droit à compensation.

Et pour moi, l'autonomie est également une notion constituant l'un des socles du droit de la santé.

Pourquoi ?

 

Quels sont les éléments constitutifs du droit à la santé ?

Sur cet aspect-là, c'est l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui définit les divers éléments relatifs aux droits humains en matière de santé. 

 

  • L'organisation reconnaît tout d'abord le droit pour les citoyens de bénéficier du meilleur état de santé possible et l'obligation légale pour les pays de mettre en oeuvre des lois garantissant aux citoyens des services de santé de qualité.
  • Pour l'OMS, le droit de jouir du meilleur état de santé possible comprend tout d'abord des droits liés à la libre disposition du corps humain :
    • Les droits en matière de sexualité et de procréation 
    • Le droit à l'intégrité (consentement aux soins, interdiction de la torture)
    • La non-discrimination et l'égalité impliquant de s'occuper des plus défavorisés. 
  • L'OMS affirme par ailleurs qu'il existe un lien de causalité direct entre droit à la santé et participation. En effet, la participation implique que les usagers des services de santé, les communautés et la société civile doivent prendre part au processus de planification et de prise de décisions.
  • Enfin, l'OMS définit le droit de la santé selon quatre composantes essentielles:
    • La disponibilité désignant la nécessité pour tous d’avoir à disposition, en quantité suffisante, des établissements, des biens et des services de santé fonctionnels.
    • L'accessibilité des biens, des services et des établissements de santé recouvrant quatre notions : la non-discrimination, l’accessibilité physique, l’accessibilité économique et l’accès à l’information.
    • L'acceptabilité ayant trait au respect des pratiques médicales et culturelles. 
    • La qualité des éléments sous-jacente de la santé (eau...).

 

Si le droit à compensation permet l'accès à l'autonomie, son importance est donc primordiale en droit de la santé. En effet, limitées dans leurs capacités physiques, les personnes handicapées doivent donc, par application de celui-ci recouvrer l'accès à la libre disposition de leur corps et à leurs droits les plus fondamentaux. 

Selon moi, le droit à compensation est donc lié à la libre disposition de soi, à la participation et donc à la qualité de vie.

 

Il me semble donc essentiel, dans le cadre d'une meilleure application des législations, de sensibiliser les pouvoirs publics et la population à des sujets comme:

  • La légalisation de l'assistance sexuelle,
  • L'accès au droit de vote,
  • L'accès aux droits reproductifs et sexuels,
  • La maternité et le handicap,
  • Le droit au mariage,
  • L'accessibilité des services de soins, d'urgence...

 

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